AGE IDEAL
Le sujet fait l’objet de nombreuses discussions et il n’y a pas de consensus entre les chercheurs et les universitaires. Il existe cependant une étude récente du MIT qui indique un âge précis, une fenêtre d’opportunité que vous devriez connaître. Une fois cette fenêtre d’opportunité passée, le MIT indique qu’il est pratiquement impossible d’atteindre la fluidité (en tant que natif).

Enfants, adolescents et adultes
Certaines études ont montré que les adolescents et les adultes apprennent mieux une nouvelle langue que les enfants (sauf dans le domaine de la prononciation). L’explication est probablement liée au fait que ces personnes (adultes et adolescents) ont déjà une bonne connaissance de leur langue maternelle.
Cette connaissance des concepts transversaux et de la grammaire des langues (qu’est-ce qu’un verbe régulier ? et un adjectif ? et un adverbe ?) est utilisée dans le processus d’apprentissage de la deuxième langue.
Certains experts en acquisition des langues affirment que plus tôt un enfant commence à apprendre une deuxième langue, mieux c’est ! En fait, il semble logique que plus ce processus commence tôt, plus il y aura de temps pour apprendre et plus les progrès seront importants (par rapport à quelqu’un qui a commencé plus tard).
Cependant, il existe également des preuves et des études qui soutiennent que l’apprentissage d’une deuxième langue peut entraver l’acquisition et la consolidation de la langue maternelle (si la langue maternelle n’est pas encore consolidée). Plusieurs voix s’élèvent pour évoquer les inconvénients de cette possibilité, car elle peut entraver la pleine maîtrise des deux langues.

Fenêtre d’opportunité
Quel est donc le meilleur âge pour commencer à apprendre une langue étrangère ? La réponse, selon les données les plus récentes du MIT, est l’âge de la préadolescence, entre 10 et 11 ans. Et plus un enfant est motivé pour apprendre une nouvelle langue, plus il réussira !
Bien que la fenêtre d’opportunité soit de 10 / 11 ans, les adolescents ont encore une bonne compétence pour apprendre les langues jusqu’à l’âge de 18 ans. Cette compétence commence à se perdre progressivement et lentement à partir de cet âge.
Toujours selon la récente étude du MIT, il n’y a pas de différences significatives entre les personnes qui ont commencé ce processus dès la naissance ou dans la fenêtre d’opportunité mentionnée ci-dessus, avec un net déclin après cette période d’âge.
Une étude controversée
Malgré le prestige universellement reconnu du MIT, cette étude a été largement contestée. Soutenir qu’une maîtrise équivalente à celle d’un locuteur natif ne peut être atteinte que lorsque le processus d’apprentissage de la deuxième langue a lieu entre 10 et 11 ans est au moins très discutable.
Certains chercheurs indiquent l’existence de (rares) cas documentés qui indiquent exactement le contraire.
Selon le professeur Marilyn Vihman (Université de York), il existe plusieurs cas de personnes de plus de 20 ans qui ont appris des langues et atteint une aisance absolue (au point de devenir des espions). Ce chercheur ne pense pas qu’il y ait une époque critique et un déclin après cela.
Une autre chercheuse, Danijela Trenkic, également de la même université, souligne le fait que l’étude menée par le MIT s’est concentrée uniquement sur la composante grammaticale. Cependant, nous connaissons tous des cas de personnes qui communiquent efficacement dans une autre langue malgré un mauvais usage occasionnel de la grammaire.
Insister et persister
On ne sait pas très bien pourquoi les compétences linguistiques diminuent après l’âge de 18 ans. Certains affirment que cette perte est due à la moindre adaptation dont fait preuve le cerveau au cours du processus de vieillissement et qu’elle commence à se produire à l’âge adulte.
Cependant, ces révélations du MIT ne doivent pas faire perdre l’enthousiasme et l’esprit des adultes qui viennent tout juste de décider d’apprendre une deuxième langue. La vérité est que, quel que soit leur âge, les adultes sont aussi parfaitement capables d’apprendre une langue et d’atteindre un bon niveau de fluidité.
Et il n’est jamais trop de se rappeler les nombreux bienfaits physiologiques que cette stimulation apporte au cerveau. Lorsque nous apprenons une nouvelle langue, nous sommes mieux protégés contre les éventuelles maladies de dégénérescence cérébrale (comme la démence).
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